| Résumé |
L’étude des manuels scolaires a une longue tradition au Québec. Depuis l’analyse de Vincent et Arcand (1979) jusqu’aux récents travaux de Bories-Sawala (2018), les chercheurs ont notamment dénoncé les failles des manuels québécois, soit la mémoire et l’oubli imposés (Stan, 2018) et le contenu culturel générateur de stéréotypes (Alvarez, 2010; El-Hélou, 2006). D’autres recherches, de nature didactique, se sont penchées sur l’usage que les enseignants en font en salle de classe (Boutonnet, 2013), sur leur possible remplacement par le format numérique (Charlebois, 2012) et sur leur prétention de vérité (Brunet et Demers, 2018). Conçus pour un usage fragmentaire et linéaire qui conforte les enseignants (Boutonnet, 2018), les manuels conservent leur hégémonie dans les écoles. Pourtant, durant la formation universitaire, les futurs enseignants apprennent à travailler sans les manuels, en construisant leur propre matériel didactique, en planifiant des SEA, etc. Ce symposium s’intéresse, dix ans après le Renouveau pédagogique, aux pratiques enseignantes liées aux manuels scolaires. Le symposium comporte deux axes : 1) le rôle et la place des manuels dans l’enseignement et 2) le contenu culturel des manuels scolaires. Ces axes ainsi que les enjeux qui s’y rattachent permettront aux conférenciers de présenter les résultats de leurs recherches. |